4,7% de la population française est touchée par l’anxiété sociale. Cela correspond à environ 3 millions de personnes, soit la population entière de la ville de Brasilia. Et pourtant, c’est encore à ce jour, un trouble minimisé et peu compris par les individus qui n’en souffrent pas. Dans cet article, je vais vous expliquer en quoi consiste l’anxiété sociale et surtout comment s’en défaire 🙌
Vous pensez souffrir d’anxiété sociale ?

L’anxiété sociale : c’est quoi ? Définition
Tout d’abord, revoyons ensemble la notion d’anxiété. On peut qualifier l’anxiété comme un état psychologique engendré par un élément déclencheur. Ce dernier n’est pas forcément rationnel, car l’anxiété vient justement se caractériser comme une crainte disproportionnée. De plus, les éléments déclencheurs diffèrent en fonction de nos expériences et traumatismes personnels. Mais alors, à partir de quel moment peut-on réellement parler de trouble ?
On considère que l’anxiété comme un trouble lorsque :

Il existe 6 troubles anxieux, tels que le trouble panique, le trouble d’anxiété de séparation, le trouble anxieux généralisé, l’agoraphobie et les phobies spécifiques. Et enfin, l’objet de cet article, le trouble d’anxiété sociale.
Le trouble d’anxiété sociale se caractérise par une crainte liée aux évènements sociaux, à la confrontation du regard des autres. L’anxiété sociale agit à la fois sur le comportement et la manière de penser.
Elle génère tout un tas de questions chez la personne qui en souffre : « elle rit car j’ai dit quelque chose de mal », « il me regarde parce que ce nouveau pantalon ne me va pas », « cette personne ne m’aime pas, j’en suis sûre », « tout le monde va se moquer de moi si je bégaie ». Mais également un sentiment de mal-être, une gêne, qui peut persister durant toute la durée de la situation, et souvent même après.
Quelles sont les causes de l’anxiété sociale ?
Par nature, l’humain est un être social. Avec une vie familiale, amicale, professionnelle, sociale, à entretenir tout au long de notre vie. C’est pourquoi, lorsque le trouble d’anxiété sociale vient modifier cette réponse dans certaines situations, cela impact le bien-être mental. Et donc, comme la santé mentale est en lien avec la santé physique, cela a aussi des conséquences sur le corps 🤕

Elle agit sur ces deux tableaux, ce qui la rend d’autant plus pénible.
L’anxiété sociale est un trouble complexe qui peut avoir plusieurs causes, et souvent ces causes ne sont pas clairement identifiables. Voici une description détaillée des trois principales causes possibles :
- Environnementale : L’environnement dans lequel une personne évolue peut jouer un rôle important dans le développement de l’anxiété sociale. Des facteurs tels que l’éducation parentale, les expériences sociales précoces, le contexte culturel et socio-économique, ainsi que les interactions avec les pairs et les figures d’autorité, peuvent tous contribuer à la formation de schémas de pensée et de comportements qui favorisent l’anxiété sociale.
- Génétique : Des études ont montré qu’il existe une composante génétique dans le développement de l’anxiété sociale. Les personnes ayant des antécédents familiaux d’anxiété sont plus susceptibles de développer ce trouble elles-mêmes. Cependant, la génétique seule ne détermine pas le développement de l’anxiété sociale ; elle interagit plutôt avec des facteurs environnementaux pour influencer la vulnérabilité d’une personne à ce trouble.
- Circonstancielle : Certaines circonstances de la vie peuvent déclencher ou aggraver l’anxiété sociale. Par exemple, des événements stressants tels que des changements majeurs dans la vie, des conflits interpersonnels, des situations d’évaluation ou de performance sociale, peuvent provoquer ou exacerber les symptômes d’anxiété sociale chez une personne prédisposée.
Il est important de noter que ces causes ne sont pas mutuellement exclusives et qu’elles interagissent souvent de manière complexe.
Quels sont les symptômes de l’anxiété sociale ?
Lorsqu’une personne souffre d’anxiété sociale, elle est sujette à des symptômes physiologiques :

Et psychologiques :

Les symptômes peuvent survenir lors de l’évènement ou en amont, et peuvent persister encore une heure après. En effet, une personne souffrant d’anxiété sociale est souvent déjà en condition de stress avant même que l’interaction ne se passe, et ensuite, une fois qu’elle est terminée. Car le moment présent n’est pas vécu pleinement en raison de l’anxiété, la personne peut longtemps rester focalisée sur ce qu’elle a pu dire ou faire, ou bien ce que les autres ont pu penser d’elle.
L’anxiété sociale est traître dans la mesure où les symptômes découlant de la situation stressante créent un cercle vicieux. Par exemple, se rendre compte que l’on a les mains moites peut aggraver l’anxiété et donc les .
Quels sont les éléments déclencheurs ?
Les éléments déclencheurs varient d’une personne à l’autre. Et il peut même arriver qu’il n’y en ait pas. Voici quelques situations qui peuvent générer de l’anxiété sociale :

Comment vaincre l’anxiété sociale ?
Anxiété sociale : que faire ?
La guérison de l’anxiété sociale est un processus qui se met en place avec le temps. En effet, puisque l’anxiété sociale est le fruit de votre cerveau et de ses croyances, il faut le déconditionner et lui faire comprendre que ces évènements sociaux ne sont pas un danger. Je vous partage les étapes à suivre pour vaincre votre anxiété sociale 👇
1. Identifier les causes
Pour ne plus souffrir d’anxiété sociale, il est nécessaire de faire un travail sur soi. En d’autres termes, comprendre quels sont les éléments déclencheurs qui reviennent systématiquement, comprendre quelle est votre réponse face à ces derniers, et ainsi déterminer les meilleures pratiques à mettre en place pour vous détacher peu à peu de l’anxiété sociale.
Pour ce faire, vous pouvez commencer par vous poser ces questions :
- Dans quelles situations je me sens le plus mal ?
- Sont-elles en lien avec un évènement traumatisant que j’ai vécu ?
- Ma réaction est-elle rationnelle ?
- Ma réaction est-elle proportionnelle ?
2. Comprendre les causes
Comprendre votre réponse à ces questions peut vous aider à mieux comprendre les causes et les déclencheurs de votre anxiété sociale, ainsi qu’à évaluer la rationalité et la proportionnalité de vos réactions. Voici quelques points à considérer pour mieux comprendre vos réponses :
- Identifiez les situations déclenchantes : En identifiant les situations dans lesquelles vous vous sentez le plus mal à l’aise, vous pouvez commencer à repérer des schémas et des thèmes communs. Cela peut vous aider à mieux comprendre les déclencheurs spécifiques de votre anxiété sociale.
- Explorez les événements traumatisants : Si certaines situations déclenchantes semblent être en lien avec des événements traumatisants que vous avez vécus, il peut être utile d’explorer ces expériences plus en détail.
- Évaluez la rationalité de vos réactions : Essayez d’examiner vos réactions face aux situations sociales sous un angle objectif. Demandez-vous si vos pensées et vos émotions sont basées sur des faits concrets ou sur des perceptions déformées. Parfois, l’anxiété sociale peut entraîner des pensées irrationnelles et exagérées, et reconnaître cela peut être le premier pas vers un changement positif.
- Déterminez la proportionnalité de vos réactions : Posez-vous la question de savoir si vos réactions à des situations sociales sont proportionnelles à la gravité de la situation réelle. En évaluant la proportionnalité de vos réactions, vous pouvez mieux comprendre si votre anxiété sociale est disproportionnée par rapport aux circonstances.

En comprenant vos réponses à ces questions, vous pouvez commencer à identifier les pensées, les émotions et les comportements qui contribuent à votre anxiété sociale. Cela peut ensuite vous aider à développer des stratégies d’adaptation et de traitement pour mieux gérer vos symptômes et améliorer votre bien-être général.
2. Relativiser
L’analyse de la nature de la réaction anxieuse est essentielle pour adopter un autre point de vue sur la situation et relativiser. Pour cela, il faut apprendre à prendre du recul et à lâcher prise. Cependant, il est très tentant de vouloir garder le contrôle lorsque notre esprit et notre corps sont en mode d’alerte. Voici quelques questions à vous poser pour relativiser :
Quel est le pire scénario qui puisse se passer ? Lister tous les scenarii possibles (positifs comme négatifs) et pour chacun demandez-vous :
- Est-il réaliste ?
- Quelles sont les conséquences potentielles ?
- Sont-elles dangereuses / graves ?
Rédigez ces questions / réponses sur un papier ou sur votre téléphone. Les noter vous permettra de vous défaire d’une partie de l’anxiété.
3. Se reconnecter avec soi
Pour gérer au mieux ces situations et ses émotions, il faut (ré)apprendre à s’aimer. Car l’anxiété sociale s’accompagne généralement d’une faible estime de soi. Ainsi, faire du développement personnel peut être judicieux pour s’aimer davantage.
Pour cela, vous pouvez passer plus de temps avec vous-même, pratiquer des activités qui vous plaisent, prendre soin de vous, déterminer ce que vous préférez le plus chez vous.
Il est également nécessaire de savoir s’affirmer pour obtenir le respect et entretenir sa confiance en soi. L’affirmation passe par la transmission de vos besoins, de vos envies, de vos refus.
Voici quelques questions que vous pouvez vous poser pour faire le point sur votre situation actuelle :
- Quelles sont mes valeurs ? Mes limites ? Mes aspirations ?
- Qu’est-ce que j’aime faire ?
- De quoi j’aime parler ?

Le développement personnel comme solution
Lorsque vous êtes dans une situation sociale stressante, il est nécessaire que vous vous concentriez sur le moment présent. De ne pas le voir comme un mauvais moment à subir, mais plutôt de mettre en place des mécanismes pour le rendre plus agréable. Je vous partage quelques-uns de ces mécanismes.
- Pratiquer la méditation en pleine conscience
La méditation permet de s’ancrer dans le moment présent et d’être conscient de ses pensées, ses gestes, ses sensations, ses émotions. Cela permet de se rendre compte que vous êtes vivants, contrairement à ce que les symptômes causés par l’anxiété peuvent vous faire croire. Cela permet également de ralentir votre respiration et donc peu à peu vous apaiser.
- Pratiquer des exercices d’exposition
Commencez par vous rendre dans les situations sociales qui vous stressent le moins, donnez-vous-même de petits défis (parler avec le caissier, demander une autre taille d’un article en magasin, passez un appel, …). Avec un peu d’entrainement, ces gestes deviendront une habitude et vous n’y penserez même plus en les faisant. L’objectif est ici d’y aller progressivement. Prenez le temps de vous accommoder à une situation type, avant de viser un peu plus haut.
Est-ce que vous souffrez d’anxiété sociale ?
Vous souhaitez découvrir si vous souffrez d’anxiété sociale ? J’ai conçu un test sur mesure en me basant sur mes connaissances en neurosciences et en thérapie neurocognitive et comportementale.

Attention : ce test n’est en aucun cas un diagnostic mais plutôt une indication. Si vous obtenez comme résultat une anxiété modérée ou sévère, je vous invite à prendre rendez-vous avec un professionnel de la santé mentale.
Anxiété sociale : qui consulter ?
Être accompagnée par un professionnel de la santé mentale peut être un véritable atout pour étudier plus en profondeur vos raisonnements et la façon dont ils sont influencés par vos traumatismes.
Par exemple, le coaching de vie peut fournir un soutien personnalisé et des outils pratiques pour vous aider à identifier les schémas de pensée et de comportement que vous mettez en place. Le coaching de vie peut également vous offrir un espace sûr. En tant que coach de vie certifiée et experte en neurosciences, je vous donne toutes les clés pour progresser vers la guérison et l’autonomie émotionnelle. Que ce soit pour explorer vos émotions, vos peurs et vos défis spécifiques liés à l’anxiété sociale, ainsi que pour développer des stratégies efficaces pour les surmonter.
De plus, en utilisant des techniques telles que la neuroplasticité (évolution et accomodation du cerveau), il est possible de réorganiser les schémas neuronaux associés à l’anxiété sociale. Mais aussi d’apprendre de nouveaux modes de pensée et de comportement plus sains.
En combinant les approches du coaching de vie et des neurosciences, vous pouvez bénéficier d’un soutien holistique pour se défaire de l’anxiété sociale.
Sources
- https://www.msdmanuals.com/fr/accueil/troubles-mentaux/anxiété-et-troubles-liés-au-stress/trouble-d’anxiété-sociale
- https://www.msdmanuals.com/fr/accueil/troubles-mentaux/anxiété-et-troubles-liés-au-stress/présentation-des-troubles-anxieux
- https://www.passeportsante.net/sante-mentale/phobie?doc=phobie-sociale-pm
- https://www.la-clinique-e-sante.com/blog/troubles-anxieux/6-signes-anxiete-sociale
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